Interview de Rodolphe Gélis et de Brandon Cheddadi : bilan 2020, Nigloween, Krampus Expedition

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4 novembre 2020

Cette interview a été réalisée jeudi 29 octobre 2020, jour de fermeture prématurée de Nigloland. Merci à Rodolphe Gélis, directeur d’exploitation, d’avoir pris le temps de répondre à nos questions, et à Brandon Cheddadi, artist concepteur, de s’être joint à la discussion.

Bilan 2020 : Noisette Express, Grande Roue, Covid-19…

Niglofans : Pour commencer, comment allez-vous ? Et comment va le moral des équipes après cette année si particulière et les dernières annonces gouvernementales ?

Rodolphe Gélis : C’est un peu le branle-bas de combat pour organiser l’hivernation du parc. Dès demain, on commence à le nettoyer. Ce qui est embêtant, c’est la réorganisation de tout le travail.

2020 c’est aussi une nouveauté, Noisette Express. Êtes-vous satisfait de cette nouveauté ? Avez-vous eu des retours des visiteurs, qu’ils soient positifs ou négatifs ?

Nous avons eu des retours très positifs de la part des visiteurs, puisque selon les études faites dans le parc, Noisette Express ressortait toujours comme leur attraction préférée. Nous en sommes satisfaits parce que c’était la première fois qu’on essayait une nouvelle forme de thématique, une nouvelle façon de travailler, le tout avec un designer embauché spécialement pour le projet.

À partir du moment où l’attraction devient numéro 1 c’est qu’on a bien visé. En plus elle plaît même aux coasterfans ! Ils n’apprécient pas forcément les sensations proposées mais ils vont aimer ce qu’il y a autour : la couleur, le train, la musique, l’ambiance.

Ce qui nous a motivés à mettre cette attraction là, c’est quand on a vu que Splash Mountain au Magic Kingdom de Walt Disney World, attraction numéro 1 depuis qu’elle était installée, s’est faite détrôner le jour où Seven Dwarfs Mine Train a ouvert. C’est là qu’on s’est dit : « Il faut que l’on fasse un coaster accessible pour les petits ». De l’autre côté il y avait la Chenille avec sa pomme qui commençait à prendre de l’âge, donc l’affaire était dans le sac.

Lors de l’ouverture le 11 juillet, nous avions vu des membres du staff de Bayern Park. Étaient-ils sur place pour tester Noisette Express ? Pensez-vous que ce modèle de coaster puisse s’exporter dans d’autres parcs ?

Pas mal de parcs sont venus tester le coaster au cours de la saison. C’est plus facile pour ART Engineering de vendre un manège s’il est bien décoré comme Noisette Express. J’espère qu’ils me donneront une commission à chaque manège vendu (rires).

Avez-vous été en lien avec d’autres constructeurs que ART Engineering pour cette nouveauté ?

Si je remonte dans le temps, c’était un projet de Vekoma. Quand j’étais petit, ils étaient venus aux bureaux de Nigloland avec un train de Junior Coaster 207m customisé, qui était un écureuil. Le coaster devait aussi passer au dessus de la rivière, mais en étant à la place de la Chenille. Je me rappelle que le staff de Vekoma m’avait donné les plans de Rock ‘n’ Roller Coaster qui venait d’ouvrir aux Disney Studios à Paris. L’idée de Noisette Express remonte donc à 2002.

Quand je suis revenu travailler ici en 2017, on s’est demandé « Que doit-on refaire à Nigloland ? Qu’est-ce qui est devenu le plus obsolète ? ». On a d’abord fait les Zabeilles, donc on était en contact avec Zierer. On leur a demandé s’ils pouvaient nous proposer quelque chose, mais ça n’a pas été plus loin que ça.

Mon père m’a dit d’aller tester Ba-a-a Express à Europa Park, et ART Engineering n’étant pas loin, on a visité l’usine et ça a matché. J’y suis allé avec Philippe Dinant (N.D.L.R. : directeur technique de Nigloland) qui a posé ses conditions. Ils ont dit « Ok pour tout, voilà le prix », et on a commandé.

Noisette Express Végétation

Noisette Express, nouveauté 2020 de Nigloland (Photo : Niglofans)

Cette année, la Grande Roue a changé de place. Cela faisait quelques années qu’elle n’avait pas été déplacée comme pour le Marché de Noël de Metz. Cela ne fait-il pas bizarre de la démonter et la remonter pour quelques mètres ?

Ce que beaucoup ne savent pas, c’est qu’après le démontage, on a fait toute la maintenance de l’attraction. On l’a mise en petits morceaux qu’on a mis dans les ateliers, on a renvoyé des pièces en Allemagne pour des contrôles, pour changer la bande de roulement sur l’anneau, les moteurs et les vérins. Les nacelles sont neuves, on a repeint pas mal de choses. C’était le bon moment pour le faire.

En parlant de la Grande Roue, la décoration de la file d’attente de l’ancien Bobsleigh est encore sur pieds, pareil pour les trous où passait le grand huit. Quelque chose est-il prévu pour changer l’aspect peu esthétique de cet endroit ?

Il y a eu beaucoup de projets avant même la Grande Roue qui ont été imaginés, c’était dingue. Chaque jour, une nouvelle idée ressortait. Mon oncle a pensé à un Spinning Coaster Maurer, mon père à un Splash Battle et j’ai proposé de transformer la maison en Fun House. On a aussi pensé à mettre Noisette Express à cet endroit là.

On devait à la base fermer le chalet, mais quand on a décidé de supprimer l’allée autour de la Ferme d’Antonin pour construire l’attraction de 2021, on s’est rendu compte qu’il y aurait un gros flux au niveau de la Route 66. La semaine avant l’ouverture du parc, on a décidé de faire la nouvelle allée et on n’a pas eu le temps de cacher les backstages de la Grande Roue et du Bobsleigh. Même chose pour l’allée près du Manoir Hanté qui longe le train, elle a aussi était faite au dernier moment.

Pendant le confinement, les chantiers ont continué de tourner. Comment le reste du parc a-t-il été géré ?

Il y avait très peu de monde dans les bureaux : une personne aux ressources humaines pour le chômage partiel, et une personne à la comptabilité qui était là de temps en temps. Les espaces verts ont continué leur activité.

Est-ce que l’adaptation du parc pour la lutte contre la Covid-19 (marquages au sol, gel hydroalcoolique, allées…) fut un gros coût ?

On a dû aussi adapter certaines files d’attente, mais une partie du coût fut le personnel en plus. On avait plus de monde pour désinfecter les toilettes, les poignées de portes… Je ne connais pas le chiffre mais c’est un gros surplus.

Nigloween 2020 : décorations, fréquentation, le Schlitt’ Express renommé

Cette année encore, Nigloland est bondé de décors pour Halloween. Comment sont imaginées les scènes placées dans le parc ?

On a un directeur artistique uniquement pour l’événement d’Halloween. C’est un indépendant que l’on voit en mars pour s’échanger des idées. Un mois après, à l’ouverture du parc, on se décide où mettre telle ou telle pièce. En juillet-août, les décors sont produits dans le nord de la France pour une installation courant septembre.

Réutilisez-vous des décors des années précédentes ?

On réutilise et on change de place de temps en temps. Certaines choses vieillissent donc on les jette ou on les vend à d’autres parcs. On n’a pas un espace de stockage indéfini, donc on essaye aujourd’hui de produire des pièces de meilleure qualité, plus solides et plus résistantes dans le temps.

Les deux prochains gros chantiers qu’on aura pour Halloween, c’est le premier en 2021 autour du thème de la nouvelle attraction qui s’y prêtera bien, on sait exactement ce qu’on va faire. Le suivant, qu’on fera certainement plus tard, c’est le Village Rock’n’Roll. On aimerait vraiment faire quelque chose dans ce coin du parc.

Dans des récentes interviews, vous annonciez espérer 300 000 visiteurs sur cette saison. Est-ce toujours le cas ?

On espérait faire 330 000. Avec la fermeture prématurée, je pense qu’on va faire 310 000 ou 315 000 visiteurs, ce qui ferait la moitié de la fréquentation de 2019 (N.D.R.L. : 635 000 visiteurs en 2019). On a surtout été impacté sur le chiffre d’affaire : on a dû fermer la salle de jeu, on a dû limiter les accès dans les boutiques… On fera peut-être la moitié du nombre de visiteurs mais pas 50% de chiffre d’affaire en moins.

L’Hôtel des Pirates était plein toute la saison. Cela ne donne-t-il pas envie d’agrandir le complexe hôtelier de Nigloland plus rapidement que prévu, ce malgré les complications engrangées par la Covid-19 ?

C’est toujours prévu pour 2022. Une réunion avec les autorités compétentes est prévue début novembre à ce sujet.

Si cela ne tenait qu’à moi, dans les années qui arrivent, je referais le Spatiale Expérience, le Manoir Hanté, et je ferais un, deux, cinq ou dix hôtels. On a des supers idées d’hôtellerie, mais on ne veut surtout pas copier les autres parcs.

Pourquoi avoir changé le nom du Schlitt’ Express en La Descente en Schlitt’ ?

Je crois bien que Noisette Express était la troisième attraction du parc qui finissait par « Express » (N.D.R.L. : Bayern Express, Schlitt’ Express et Noisette Express), et je ne voulais pas qu’on devienne « Express Land ». La Descente en Schlitt’ est un nom assez simple et évocateur, même si je sais que les visiteurs vont continuer de l’appeler « le Schlitt' » comme ils appellent Spatiale Expérience « Spatiale ».

Futur du parc : Krampus Expedition, réhabilitations, application mobile…

Parlons de 2021. Les rails de Krampus Expedition sont arrivés et le montage a commencé la semaine dernière. D’autres entreprises peuvent-elles s’occuper d’un montage, ou vous avez tout de suite pensé à RCS pour ce coaster ?

Il n’y a pas besoin de permis pour faire un montage de coaster. Mais on aime bien RCS parce qu’ils sont organisés, rapides et très expérimentés. Notre objectif était que le montage du coaster soit terminé pour Noël, et seul RCS nous le promettait.

Le confinement a-t-il engendré des retards sur d’autres projets, qui ont finalement retardé Krampus Expedition ?

Mack s’est réorganisé pendant le confinement, ce qui nous a mis en retard de trois semaines. Au final, ils ont eu des annulations de commandes juste avant notre projet. Certains parcs ont aussi commandé, payé mais finalement repoussé. C’était un peu compliqué pour eux, et on a eu un peu de retard.

Le montage de Krampus Expedition a commencé la semaine dernière ! (Photo : Niglofans)

Question toute bête : pourquoi Mack Rides ? Et pourquoi un Water Coaster ?

Pour relancer la machine, on s’est dit qu’il fallait qu’on mette un nouveau coaster pour 2020-2021, parce que la dernière grosse nouveauté datait de 2016. On s’est aussi dit qu’il fallait une attraction aquatique dans ce coin là, ce qui a donné un Water Coaster.

Dans mon idée de base, il fallait un ascenseur vertical, une plateforme, une descente en arrière, une deuxième plateforme et une drop dans l’eau. Comme un Atlantica SuperSplash un peu tordu, mais c’était impossible de le placer. À Europa Park, Poséidon est plus populaire qu’Atlantica, ça nous a aussi décidés.

Quand un nouveau coaster ouvre, la première question que l’on pose c’est de connaître quel sera le suivant. À l’ouverture d’Alpina Blitz en 2014, vous parliez déjà d’un Water Coaster. Depuis quand cette idée est dans les cartons ?

Depuis l’ouverture de Poséidon à Europa Park en 2000, mon père veut mettre un Water Coaster au parc, il l’aura 21 ans plus tard.

Canal32 a annoncé que cette nouveauté 2021 serait la plus grande attraction du parc. Est-ce en superficie, ou sera-t-elle le plus haut grand huit du parc ?

C’est l’attraction qui prendra le plus d’espace, avec le plus grand budget et la plus longue en durée (environ 4 minutes).

Mack Rides a développé un tout nouveau type de rail avec un renforcement tritube, encore jamais vu sur un Water Coaster. Était-ce une volonté de Nigloland ou de Mack pour éviter les vibrations comme sur Poséidon ?

En fait, Poséidon est le seul Water Coaster Mack qui vibre. Ce n’est pas du tout pour éviter des vibrations que le tritube a été rajouté. C‘est à cause des nouvelles normes, qui disent que le bateau doit avoir plusieurs éléments en plus. Il est donc plus lourd, ce qui entraîne une structure de rail qui doit être plus grosse.

La baisse de la qualité de l’acier dans le monde explique le prix élevé de l’attraction, puisque le rail doit être plus épais et beaucoup plus lourd.

Europa Park Poséidon

Poséidon, Water Coaster Mack Rides d’Europa Park (Photo : flex sur Captain Coaster)

En parlant des bateaux, Mack a-t-il évolué sur ce point ? Peut-on s’attendre à un nouveau type de bateaux comme les SuperSplash, avec de nouvelles laps bars ?

Les innovations ne seront je pense pas visibles. Certaines pièces ont changé, et le contrôle de sécurité de la fermeture des barrières sera différent par rapport à Poséidon par exemple.

D’où vient l’idée de l’ « EGF-turn » qui se dessine avec les supports ?

J’ai d’abord fait le layout. Dans mon idée, il y avait une helix qui s’agrandissait, et Mack a eu l’idée de mettre cette bosse au dessus de la route. Il faut bien laisser passer les camions.

L’idée de ne pas avoir mis de frein avant la drop vient-elle aussi de Mack ?

Non ça vient de moi. Ça m’embête d’être freiné avant une descente, c’est le sentiment le plus frustrant dans un coaster. Mais, sur les dix mètres de freins qui étaient prévus à la base, j’ai gardé cinq mètres de ligne droite pour ensuite mettre la descente. Je voulais un effet surprenant de chute, avec deux cassures dans la drop. La ligne droite sert aussi à donner une pause avant le « bouquet final ». Mack avait fait un layout très organique, mais j’avais un peu peur qu’à froid, le matin, le bateau ne passe pas.

J’ai souligné aux ingénieurs de Mack que le frein ne servirait pas pour le débit. Avec le frein, il y aurait eu moins de dix secondes sur le bloc entre le frein et le runout (N.D.L.R : transition entre la zone de splash et le canal), et moins de vingt secondes sur le bloc précédent. On ne peut pas faire l’unload, le load et le dispatch en moins de trente secondes.

Combien y aura-t-il de bateaux ? Quel sera le débit ?

Il y aura 6 bateaux, ce qui donnerait un débit de 850 personnes par heure.

Nos équipes et celles de Mack ont d’ailleurs développé un nouveau type de gare : le bateau qui sort de l’eau pour rentrer en gare arrive sur une section de rail que l’on pourra switcher entre transfer track et unload. Cela permet de gagner de la capacité, puisqu’avec une seule station, on tombait à 600 personnes par heure, ce qui fait 400 de moins que la Rivière Canadienne les grosses journées.

Brandon Cheddadi se joint à l’interview.

Nous avons vu un camion Universal Rocks près du parc ce matin. D’autres entreprises étaient-elles en concurrence pour la thématisation du coaster ?

Brandon Cheddadi : Oui, il y avait aussi Atelier de Béton, une entreprise flamande, mais on a finalement choisi Universal Rocks.

Qui dit Universal Rocks dit rochers. La thématisation se rapprochera-t-elle de celle de Polar Explorer, Water Coaster Mack de Chimelong Ocean Kingdom ?

Rodolphe Gélis : Pour le rocher sculpté qu’on met en place, on fait un mur de 45 mètres de long, qui oscillera entre 3 et 7,5 mètres de hauteur. On parlait avec Universal Rocks, et ils nous demandaient quel style de roche on voulait, parce qu’ils font des moodboards avec des vues très rapprochées en haute définition. Il fallait que l’on choisisse la bonne roche des Alpes de hautes altitudes dans un catalogue. C’est un peu comme pour choisir la couleur d’une voiture, c’est rigolo (rires).

Chimelong Ocean Kingdom Polar Explorer

Polar Explorer, Water Coaster de Chimelong Ocean Kingdom Photo : HeartlineCoaster sur Captain Coaster)

Si on cherche « Krampus » sur Google, on tombe sur des images d’une créature qui pourrait faire peur aux enfants. Comment allez-vous adapter la thématisation pour rester dans l’esprit familial de Nigloland ?

Bradon Cheddadi : Cette légende a toujours été une histoire pour effrayer les enfants, comme le Père Fouetard. Mais ça n’est pas notre idée. Nous voulons plutôt partir à l’aventure, à la recherche d’une bête mystique, que personne n’a jamais vue et dont on n’entend que des témoignages.

Il ne faut pas oublier que l’attraction sera accessible à pas mal de visiteurs, et on va dédramatiser l’idée du Krampus qui serait effrayant. Cela sera surtout figuratif, pour partir à la recherche de la bête. Par contre, cela peut être une porte ouverte pour des événements spéciaux comme Halloween.

Rodolphe Gélis : Je ne sais pas vraiment comment officialiser cette histoire, mais j’ai travaillé à Dubaï avec quelqu’un de chez Walt Disney Imagineering. Je lui ai donné les plans de l’attraction et les idées qu’on avait. Il est revenu vers moi deux semaines plus tard avec un moodboard et des idées de pistes qu’on a ensuite creusées pour tout fignoler.

Cette saison, des panneaux avec les temps attente à l’entrée des attractions ont été mis en place. Une application est-elle en préparation ?

Cette année, on en a installé pour la Ferme d’Antonin, le Goldmine Train, le Manoir Hanté, la Descente en Schlitt’ et Noisette Express. On devait le faire pour la Tour des Petits Fantômes et le Donjon de l’Extrême, mais on n’a pas eu le temps.

L’année prochaine, on en fait dix de plus avant l’ouverture, et dix pendant la saison. Je ne sais pas si on fera une application parce que je sais qu’elles sont de moins en moins téléchargées. L’affichage des temps d’attente est un hydre à plusieurs têtes avec : l’affichage pour les visiteurs et les statistiques pour les superviseurs des attractions dans l’intra Niglo qu’on a développé.

À partir de 2021, tous les coasters seront proches les uns des autres. N’avez-vous pas comme idée de déplacer un jour la Descente en Schlitt’, étant un modèle démontable ?

C’est vrai que j’ai remarqué ça aussi. L’année prochaine, tous les coasters se touchent : Goldmine Train, Grizzly, Spatiale Expérience, Alpina Blitz, Krampus Expedition, Descente en Schlitt’, Noisette Express. Moi je trouve que ça équilibre bien le parc.

La Descente en Schlitt’ est un modèle démontable parce qu’à l’époque, déplacer l’entrée du parc à cet endroit était envisagé. Comme ce n’était pas sûr, Mack nous a produit un coaster démontable. Depuis 2007 et l’ouverture du coaster, on ne s’est plus jamais posé la question de déplacer l’entrée, et donc ça n’est pas envisagé non plus pour la Wild Mouse.

Vous avez parlé de votre volonté de refaire Spatiale Expérience tout à l’heure. Un retrack serait-il possible comme son cousin Eurosat à Europa Park ?

Tout est possible. Je sais que pour Eurosat, les nouvelles normes ont mis en retard le chantier car il fallait une nouvelle épaisseur de rails, qui a engendré un changement de pylônes et un redesign de trains. Si aujourd’hui on retrackait Spatiale Expérience, il faudrait refaire tous les supports du coaster.

Je trouve que maintenant, les grands huit sont tellement bien calculés, c’est hyper lisse. Je ne dis pas qu’on a besoin de brutalité, mais parfois on a besoin d’un coaster à l’ancienne.

Une réhabilitation du Manoir Hanté est-elle prévue ?

Rodolphe Gélis : On y pense de temps en temps, mais pas pour tout de suite. Si on est amené à le refaire, on ne changera pas le ride system pour un trackless par exemple.

Brandon Cheddadi : C’est vrai que ça mériterait un petit coup de rafraîchissement, mais on ne se dit pas qu’il faut le raser. L’avantage qu’a cette attraction dans une certaine mesure, c’est qu’elle est oldschool dans le bon côté des choses.

Est-ce que la stratégie de réhabilitation des installations va se poursuivre comme depuis 2013 ? Nous pensons notamment aux Montgolfières par exemple.

Je pense oui. Cette année, on a remodernisé tout le Petit Train. Pour les Tacots 1900, on a tout refait, il n’y a plus rien d’origine. J’ai des idées très précises de ce qu’il faut mettre à la place de certaines attractions, mais on n’est pas d’accord.

Merci Rodolphe Gélis, et Brandon Cheddadi d’avoir tous les deux participé à cette interview. Nous vous souhaitons bon courage pour l’intersaison.